Empathie et sympathie
Connaissez-vous bien la différence entre les concepts d’empathie et de sympathie? Pour éviter la confusion, il importe de bien définir ces deux concepts de base.
Au cours d’une communication empathique, l’écoute est active, positive, sans jugement ni tentative d’influencer la pensée de l’autre. Il va sans dire que la manipulation n’a pas sa place dans la communication empathique.
Le communicateur empathique peut reconnaître l’émotion de son interlocuteur, la nommer, l’accueillir et la faire évoluer pour le bien-être de son interlocuteur. En d’autres mots, il a la capacité de se mettre dans les souliers de son interlocuteur et de lui offrir son écoute sans perdre sa propre identité ni se voir dans l’obligation approuver le contenu des idées de son interlocuteur. On peut dire qu’il agit comme un catalyseur qui aide son interlocuteur à trouver une solution à ses problèmes.
Quant à la sympathie, elle suppose une fusion des émotions. En plus de reconnaître les émotions de l’autre, vous les ressentez comme lui. Cette fusion n’aide pas un individu à progresser vers la résolution de ses problèmes. Certes, il se sentira appuyé, par contre, la sympathie risque d’évoluer vers une pitié inutile voire nuisible.
La communication empathique a pour base des émotions qui évoluent au fil du dialogue. Le communicateur travaille par étapes. Tout d’abord, il s’applique à percevoir les émotions. Une fois qu’il les a ressentis, il les identifie (joie, colère, déception). Une fois ces premières étapes franchies, il commence un travail d’investigation afin de comprendre les motivations profondes de son interlocuteur. Pour y parvenir, il posera des questions ouvertes et laissera son interlocuteur s’expliquer et découvrir ses motivations. Évidemment, cette étape doit être exempte de jugement, d’abus de pouvoir ou de manipulation. Enfin, il pourra aider son interlocuteur à travailler pour faire évoluer ses émotions. Par exemple, auprès d’un bon communicateur, un individu en colère peut évoluer vers des émotions plus calmes, et même devenir créatif pour résoudre ses problèmes.
Figure 1 : Les émotions au cours d’une conversation empathique
Mise en garde
Si vous avez du pouvoir ou de l’autorité, réels ou perçus, sur votre interlocuteur (parent, patron ou professeur), redoublez de prudence dans vos efforts de communiquer avec empathique avec vos subalternes. Que vous le vouliez ou non, votre position hiérarchique influencera le déroulement de la communication. Il suffit d’en être conscient, de ne pas tenter de le nier ni d’en faire abstraction.
Extrait de : Docteure Nicole Audet, La magie de l’empathie, Les éditions Dre Nicole, 2019.
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